Au Niger, l’élevage est pratiqué par près de 87% de la population active soit en tant qu’activité principale, soit comme activité secondaire après l’agriculture. C’est une activité traditionnelle qui se pratique depuis des siècles. L’élevage est un facteur déterminant de sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté.
Son apport est en moyenne de 15% au revenu des ménages et de 25% à la satisfaction des besoins alimentaires selon le document de la Stratégie de Développement Rural (SDR) du pays. Il contribue à hauteur de 13% au Produit Intérieur Brut et 40% du PIB agricole. Il intervient comme apport à hauteur d’au moins 25% au budget des collectivités territoriales. Le cheptel est estimé à environ 70 millions de têtes toutes espèces confondues en 2019. Ce secteur crucial pour le Niger est encore traditionnel et extensif. Les effets du changement climatique que subit le Niger ont conduit à des déficits considérables et continus de la production fourragère. L’alimentation animale constitue ainsi l’un des très grands défis, avec notamment la rareté et l’aspect cyclique de la disponibilité du pâturage. En effet, la production fourragère ne couvre pas plus de la moitié des besoins alimentaires du cheptel du Niger. Pour pallier à cette difficulté, l’Etat du Niger encourage la mise en place des entreprises de production de compléments alimentaires pour bétail, comme les blocs nutritionnels et importe d’importantes quantités d’aliments de bétail pour résorber ce déficit. Malgré ces efforts, les besoins sont loin d’être couverts à ce jour. La demande est largement supérieure à l’offre. Il existe donc un véritable potentiel de production d’aliment « bétail » dans le pays. C’est dans ce contexte que l’Entreprise Salma a vu le jour en 2014 pour appuyer les efforts du Gouvernement et des principaux acteurs de la filière bétail en fabriquant localement et en mettant sur le marché des aliments de bétail de qualité.